Photographie
Philippe Bazin / Georges Didi-Huberman / Christiane Vollaire
Depuis plus de vingt ans, Philippe Bazin photographie le visage d’individus pris dans un contexte institutionnel (l’hôpital, l’hospice, l’école, la prison…). L’ensemble de ce vaste projet artistique sur les visages de nos contemporains interroge la présence de l’homme au sein des institutions qui encadrent notre vie de la naissance à la mort, tel que Michel Foucault a pu en parler dans son œuvre, mais pose aussi la question de la singularité. Il s’agit, par la photographie, de redonner visage à des personnes qui, absentes de notre regard, ont souvent disparu d’une visibilité collective.
Chaque visage est montré comme l’affirmation d’une présence au monde, faite d’une chair et d’un regard avec lesquels nous devons compter.
Les photographies de Philippe Bazin évitent tout psychologisme, tout pathos, et ne cherchent pas à dévoiler une prétendue intériorité ; elles ne sont pas non plus d’ordre social mais tentent de faire le vide de toute présence extérieure à l’être lui-même. On peut considérer que Bazin établit une sorte de mémoire collective tirée parfois des franges de notre société.
Cette monographie réunit et clôt en cinq cent quatre-vingt cinq photographies l’ensemble de son œuvre autour de la question du portrait. Elle est accompagné d’un essai inédit du philosophe et historien de l’art Georges Didi-Huberman et d’un texte de la philosophe Christiane Vollaire qui interrogent cette œuvre singulière du côté de l’esthétique, de l’histoire de la photographie ou encore du politique.
La radicalisation du monde, 29 x 29 cm, 280 pages, 560 reproductions en bichromie et 38 reproductions en quadrichromie, relié sous couverture en plein-papier pelliculée mat, ISBN 978-2-35046-181-6 Graphisme : L’atelier d’édition et Sandrine Roux
« On se dit alors qu’un visage ne nous apparaît que toujours trop tôt ou toujours trop tard : encore trop tôt, s’agissant des Nés, déjà trop tard, s’agissant des Vieillards. Chaque fois, en effet, le visage se souvient de l’informe d’où il vient, chaque fois il attend l’informe où il va. […] » Georges Didi-Huberman
EXEMPLAIRE DE L’OUVRAGE ACCOMPAGNÉ D’UN TIRAGE DE TÊTE
Tirage limité à 50 exemplaires signé et numéroté de 1 à 50 par Philippe Bazin.
Tirage argentique noir et blanc conditionné sous enveloppe papier sans acide et glissé dans l’ouvrage.
Format du tirage : 28 x 28 cm.
Format de l’image : 20 x 20 cm.
Prix : 250 € TTC
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« Pendant vingt ans, toujours collé au corps de ses modèles, comme il l’était avec son stéthoscope, Bazin va capter la singularité de milliers de visages. Peau diaphane d’une personne âgée, trait tordu d’un aliéné, rides précoces d’un nourrisson…, ses images dérangent. Peut-être parce que Bazin nous rappelle avec brutalité que chaque personne fait partie de la communauté humaine. »
Télérama
Rue 89
« Cette radicalité photographique trouve un aboutissement dans ce grand livre critique, qui mélange reproductions de portraits peints par Picasso, de Présidents de la République, ses travaux sur des « femmes militantes des Balkans », des adolescents, des étudiants, etc. Démonstration magistrale selon laquelle l’humanité ne peut être qu’altérité. »
« Pendant vingt ans, toujours collé au corps de ses modèles, comme il l’était avec son stéthoscope, Bazin va capter la singularité de milliers de visages. Peau diaphane d’une personne âgée, trait tordu d’un aliéné, rides précoces d’un nourrisson…, ses images dérangent. Peut-être parce que Bazin nous rappelle avec brutalité que chaque personne fait partie de la communauté humaine. »
Télérama