beaux livres : photo, architecture, art

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Tartarin

Jean Luc Tartarin est né à Metz en 1951. Il vit et travaille dans la proche région de Metz. Autodidacte, il est lauréat du Prix Niepce en 1971. En 1972, à l’école des Beaux Arts de Metz, il devient le premier professeur de photographie dans une école d’art en France, fonction qu’il a occupé jusqu’en 2013.

Engagé dès le début des années 1970 dans une pratique artistique, où le médium photographique est exploré dans ses multiples facettes, dont la forêt, les arbres, deviennent le sujet de prédilection qui se construit dans la proximité du territoire de l’enfance. 

FIGURES FLEURS FORÊTS

Jean Luc Tartarin emprunte à l’histoire de la photographie des images qu’il va reproduire dans un fichier qu’il nomme «premier» et à partir duquel il peut expérimenter différents interventions jusqu’à obtenir les œuvres qu’il juge abouties.
Lorsqu’il se saisit d’une photographie ancienne, de nature argentique, une fois scannée, elle devient comme un négatif. Le fichier brut, d’une nature particulière, permet à Jean Luc Tartarin d’entreprendre un travail de construction d’une nouvelle image dans une sorte d’alchimie digitale. 
Après ce long travail d’invention, mêlant plaisir et lutte avec la matière virtuelle, le fichier final va s’incarner dans la matérialité d’un tirage sur papier chromogène.
Dans son  processus de travail, le tableau élaboré ne doit pas permettre de percevoir les pixels dont l’image est constitué. Seules les matières, comme un tableau peint, doivent être visibles.
Le livre s’organise autour de trois grands ensembles iconographiques : les figures, les fleurs, et les forêts. Ce dernier sujet ayant toujours été important dans la recherche photographique que l’artiste mène depuis plus de cinquante ans.

African Memories

Cameroun, Mali, Niger, Burkina Faso, Nigéria, Algérie… Dans cette œuvre profondément personnelle, Jean-Christophe Béchet revient trente-cinq ans en arrière sur ses premiers pas de jeune photographe. Ce travail au long cours (trois ans d’immersion) qu’il appelle affectueusement « mes années africaines » aurait dû être son premier livre, mais sa vie personnelle et photographique en ont décidé autrement.

Peu d’images ont circulé, la majorité était restée toutes ces années dans des boîtes d’archives. Aujourd’hui, il a retravaillé sa sélection en cherchant à trouver un nouveau rythme. Il constate : « En vieillissant, les images changent de statut, certains souvenirs s’estompent, d’autres prennent la relève, certaines images s’imposent avec plus de force, d’autres deviennent répétitives et un peu « cliché ». Il faut arriver à naviguer entre une forme de nostalgie (inévitable, la photographie est aussi l’art du passé) et une volonté de construire une œuvre contemporaine avec des photographies qui ont plus de 35 ans ».

La plupart des territoires présents dans African Memories ne sont plus accessibles pour un visiteur français, ou européen. Le Mali, le Niger, le Burkina Faso, ces pays qui l’ont si bien accueilli avec son sac à dos sont aujourd’hui des lieux fermés. Cet ouvrage est un vibrant hommage à l’Afrique d’un photographe passionné.

Middle of Nowhere

C’est en 2003 dans le cadre singulier de la ville fantôme de Cook, en Australie, que Laurent Mulot a « implanté » le premier Centre d’art contemporain fantôme de Middle of Nowhere avec les deux seuls habitants de cette petite ville. Ce livre est une monographie revenant sur plus de 20 années de recherche et de rencontres aux quatre coins du monde qui ont progressivement permis à l’auteur de rentrer en collaboration avec des astrophysiciens sur la notion du « Milieu de Nulle part ».

L’œuvre a été analysée par le critique et historien de l’art contemporain Paul Ardenne.

Mulot

Laurent Mulot est un havrais basé à Lyon, en France. Il travaille autant à l’atelier que sur le terrain. Il utilise la performance, la photographie, le son, la vidéo dans une pratique d’installation multimédia. Le résultat s’incarne dans Middle of Nowhere, une oeuvre en cours qui prolifère depuis ses Centres d’art contemporains fantômes implantés sur les six continents. Il collabore avec certaines des plus importantes expériences mondiales de recherches fondamentales et avec des scientifiques spécialistes des particules à hautes énergies. C’est le cas pour les travaux Augenblick, Thinkrotron, et Aganta Kairos, qui continuent de creuser l’indicible au milieu de nulle part. En 2022, Middle of Nowhere s’enrichit d’un nouveau corpus nommé Origine, avec une œuvre s’intitulant Lawal Quilcas, qui
explore la relation des scientifiques et des indiens Mapuches avec les arbres millénaires de la Patagonie septentrionale…

En cas de doute : Horizon 6

Ce coffret réunit en 8 éléments (livres, leporello, affiches) une expérience exceptionnelle à la croisée de l’art contemporain et de l’archéologie. En 2014, l’artiste Mirela Popa a commencé un projet autour des fouilles archéologiques menées à Ivry Confluence, notamment sur les terrains des anciens dépôts du BHV, et des campagnes de fouilles préventives organisées sur des sites datant du néolithique, voués à disparaître en raison des nécessités de l’expansion urbaine. Au plus près des archéologues, le travail de l’artiste a donc été marqué par une chronologie extensible : d’un territoire en mutation à un autre, du néolithique à la période contemporaine.

Popa

Artiste d’origine roumaine installée en France depuis 1994 et à Ivry-sur-Seine depuis 2014, Mirela Popa déploie son langage artistique à travers le dessin, la photographie, l’installation et la performance, où se rencontrent temporalités et polarités Est-Ouest. Déplacement, extraction, nomadisme, exil. Sa grammaire est celle de l’introspection dont elle se détache pour évoquer la grande migration, à l’échelle de la planète et ses bouleversements telluriques.

IN TIME

« Dans la quête inlassable de saisir l’éphémère, Franck Landron nous entraîne dans un périple photographique à travers un tourbillon d’images, comme autant de fragments de vérité figés dans l’éternité. IN-TIME, cette continuation fiévreuse de son précédent livre EX-TIME, nous plonge dans un univers où le passé et le présent se heurtent dans un chaos perpétuel. Tel un archéologue de l’instant, il fouille les tréfonds de l’âme humaine, déterrant des fragments d’émotion et d’intimité. Dans son livre IN-TIME, Franck Landron nous convie à un voyage introspectif à travers les décennies, où chaque photographie est un éclat de mémoire, vibrant au rythme des émotions évanouies […]. Franck Landron transcende les frontières de la photographie pour nous offrir une expérience sensorielle, plastique et émotionnelle profonde. Chaque image est à la fois une blessure et une rédemption, une cicatrice sur le tissu du temps qui nous invite à plonger dans les profondeurs de notre propre conscience, à explorer les mystères de l’existence à travers le prisme de l’art. Chaque scène racontant une histoire universelle. Et tandis que les pages de IN-TIME se tournent, nous nous accrochons à l’espoir que l’ultime chapitre de cette saga photographique nous réserve encore bien des révélations. » (Sandra Mercœur)

Landron

Franck Landron est né à Herblay en 1957. À 13 ans, il a son premier choc esthétique avec Man Ray et commence à réaliser des rayogrammes. Il dit s’être « décidé très jeune de photographier toutes les images du film qui défileraient dans sa tête au moment de sa mort ». Cet impératif le contraint
à écrire sa vie quotidienne en images. Il s’empare de tous les sujets même si à l’instar d’autres photographes précoces, il débute avec ce qui l’entoure : les membres de sa famille, les amis… Il ne s’interdit rien pour restituer le sujet de son image au plus juste et multiplie les recherches plastiques
et les techniques photographiques. Depuis plus de quarante ans, il reconstruit patiemment une vie en images. À ce jour, plus de 400 000 photographies composent son œuvre inclassable.

Running away into you

Running away into you est le premier livre du jeune réalisateur portugais Mário Macedo. Sous la forme d’un témoignage intime, cet ouvrage fait le récit d’une déambulation amoureuse de près de dix ans, de rencontres enfumées et de fêtes entre Zagreb, Berlin, Copenhague ou Lisbonne, tels des instantanés d’une jeunesse européenne cherchant à ralentir le rythme de nos sociétés capitalistes.