Marie-Pierre Dieterlé
photographe
Née au Cameroun en 1971 de parents franco-suisse-allemands, l’histoire familiale de Marie-Pierre Dieterlé en lien avec l’Afrique l’a profondément marquée et elle débute la photographie en retournant sur son lieu de naissance. En France, elle s’engage dans des projets au long cours reposant sur la confiance des personnes photographiées. Son regard vise toujours à valoriser la richesse et l’humanité individuelle plutôt que d’enfermer les sujets dans leurs conditions sociales. Elle publie son premier livre de photographies en 2011 C’est quand demain ? (éditions Trans Photographic Press) sur le parcours de femmes sans domicile. Ses photographies sur la cité Gagarine ont fait l’objet de nombreuses expositions et publications. Elle mène également des actions éducatives auprès de différents publics et institutions.
Cité Gagarine 1961-2020
Marie-Pierre Dieterlé
Marie-Pierre Dieterlé a commencé à arpenter la cité Gagarine en 2009. Construite en 1961 à Ivry-sur-Seine, elle est devenue un emblème des banlieues rouges et une vitrine pour le Parti communiste français dont Ivry fut le fief historique. C’était les débuts du logement social chargés d’espoir et d’utopie. Des familles entières ont pu quitter les bidonvilles pour bénéficier d’un minimum locatif : un appartement avec eau chaude, toilettes et chauffage intégrés. En juin 1963, la visite du cosmonaute russe Youri Gagarine, contribua à forger le mythe d’une cité pas comme les autres. Dans la liesse générale, et sous les bouquets de fleurs, le cosmonaute soviétique planta un arbre en souvenir de son passage... Puis, à l’instar de nombreuses cités de la banlieue parisienne, le rêve s’est fissuré. Dans les années 1990, la cité Gagarine est classée en zone urbaine sensible (ZUS). Ce label de politique urbaine censé donné la priorité à ces territoires est devenu le stigmate d’une ségrégation sociale, économique, géographique. La démolition s’est peu à peu imposée. Il fallait reloger toutes les familles. En 2017, il ne restait plus qu’une centaine de logements occupés sur les 380 de la cité. Pendant deux ans, elle a erré dans les longs couloirs à moitié vides, en quête de visages à immortaliser. Puis elle a suivi les étapes de la déconstruction écologique par grignotage du bâtiment jusqu’à la disparition de la dernière brique rouge.
Cité Gagarine 1961-2020
2 ouvrages 28 x 22 cm, 2 livrets photos de 44 pages chacun + 1 leporello de 6 cartes postales + 1 facsmilé de journal plié réunis dans une pochette, le tout sous étui, 80 reproductions en quadrichromie
ISBN : 978-2-843140-58-7
Graphisme : Laurence Chéné
Épuisé / Sold out
ISBN: 978-2-843140-58-7