Photographie
Jacqueline Salmon / Michel Poivert
En 1785, Alexander Cozens publie une méthode permettant non pas d’imiter la nature mais de l’imaginer. Il détermine 23 ciels que Constable recopiera soigneusement avant de lire la publication de Luke Howard proposant une nomenclature des nuages et de se passionner pour une « histoire naturelle des cieux ».
Du vent, du ciel et de la mer de Jacqueline Salmon peut s’envisager comme une histoire naturelle revisitée, entremêlée d’histoire de l’art et de créations photographiques.
Ses recherches mettent en évidence la poésie qui se dégage d’une porosité entre art et sciences. Elles viennent en écho à la collection du musée du Havre, riche en œuvres d’Eugène Boudin, aux codes météorologiques et à la lumière de la Manche.
L’ouvrage prend la forme d’un registre foisonnant, mêlant iconographie de diverses sources, empruntée et choisie par l’artiste, à ses propres créations. Michel Poivert livre en contrepoint à cette oeuvre, un texte en forme de fausses notes, jouant de son côté de cet imaginaire scientifique caractéristique à ce livre.