Art
Photographie
Christine Mathieu / Bérénice Geoffroy-Schneiter
Plates des comme des galettes ou élancées comme des hennins surgis du Moyen-Âge, de simple coton ou parées de fils d’or et d’argent, les coiffes normandes accompagnaient les naissances, les mariages et les deuils, signalaient aux yeux de tous l’appartenance à une région ou à un village, révélaient enfin le rang, la fortune, le statut marital.
En dressant l’inventaire visuel de ces « bizarreries » de dentelles et de rubans, l’artiste Christine Mathieu s’est fait archéologue et ethnologue tout à la fois. Aussi légère et poétique qu’une couronne en plumes d’Amazonie, aussi insolites et saugrenues qu’un couvre-chef papou, les coiffes normandes se sont métamorphosées, sous son objectif, en d’exotiques « parures des antipodes ». Et le voyage est fascinant…